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Opposants au projet, renégociations des contrats, démarches administratives : les projets d’éolien en mer en France ont pris du retard. Pourtant, il s’agit d’une énergie renouvelable rentable, comme l’explique François de Rugy, le ministre de la transition écologique : « Le vent étant plus fort et plus régulier en mer, les éoliennes y tournent environ deux fois plus que sur terre. ». Les éoliennes y sont aussi deux à quatre fois plus grandes ce qui permet de produire davantage d’énergie. Par ailleurs, en mer, il est possible d’installer plus d’éoliennes que sur terre. Un parc d’éoliennes permet de produire jusqu’à l’équivalent de la moitié d’un réacteur nucléaire.
De nombreux projets à venir
80 éoliennes seront ainsi installées en mer au large de Saint Nazaire à l’horizon 2022 et devraient permettre de couvrir 20% des besoins en électricité de Loire-Atlantique. En juin 2019, François de Rugy a annoncé que les entreprises EDF Renouvelables, Innogy et Enbridge avaient remporté l’appel d’offres concernant l’exploitation du parc éolien de Dunkerque. Dès 2026, 45 éoliennes devraient permettre de couvrir les besoins de 500.000 foyers, grâce à une puissance 600 MW.
D’autres projets sont lancés pour développer l’éolien en mer : en Normandie avec un parc de 1000 MW, et trois projets de parcs éoliens flottants commerciaux en Bretagne (à l’horizon 2021, pour une puissance de 250 MW), Occitanie et PACA (250 MW chacun). Cela confirme l’augmentation des objectifs des énergies marines renouvelables fixés dans la Programmation pluriannuelle de l’Energie (PPE) de janvier 2019 avec l’objectif de production de 750 MW par an à l’horizon 2024.
Une production d’énergie compétitive
Les tarifs de production via l’éolien en mer devrait également être particulièrement compétitifs. Ainsi pour le projet de Dunkerque, le tarif indiqué par EDF est de 50 euros le MWh, un « tarif comparable aux meilleurs résultats européens ». Au Danemark et en Angleterre, le coût de production est inférieur au nucléaire.